Redirection écologique

La redirection écologique des organisations vise à questionner leur capacité à rester dans les limites planétaires puis à opérer les "redirections" nécessaires pour y parvenir.
Il s’agit par exemple pour la Ville de Grenoble de maintenir ou pas des équipements dont le fonctionnement ou la finalité ne seront pas rendus possibles par le dérèglement climatique, notamment.

Des réponses plus respectueuses

Le dépassement de six des neuf limites planétaires doublé de l’épuisement et de la pollution de ressources locales oblige les organisations à mesurer leur responsabilité dans ces phénomènes et à en réduire les conséquences environnementales, sanitaires et sociales pour les habitant.es.

Cela concerne tant des entreprises qui revoient la soutenabilité forte de leur plan stratégique que des organisations publiques qui doivent adapter leur niveau de service. Les élu-es souhaitent en effet assurer les citoyen-nes de réponses plus respectueuses des justices sociale et environnementale. Ces transformations de l’action publique peuvent consister en des créations de nouvelles activités et de métiers, ou a contrario de fermetures d’équipements. Depuis 2019 la Ville de Grenoble s’est notamment rapprochée du laboratoire Origens Media Lab pour être accompagné par des chercheurs sur ces réflexions.

Déterminer "ce qui nous tient"

Les démarches de redirection écologique consistent en des enquêtes au plus près des agent-es et des usager-ères, ou des parties prenantes concernées (prestataires par exemple) pour déterminer "ce qui nous tient" à des enjeux ou dispositifs en questionnement fort dans l’anthropocène. Il peut s’agir de nos habitudes alimentaires ou de mobilité, de nos loisirs mais aussi de notre travail : impacts de l’alimentation carnée, de l’auto-solisme, des voyages en avion et conditions de travail par forte chaleur, par exemple.

Des enquêtes ont ainsi été menées auprès des habitant-es (via les ateliers citoyens de redirection écologique),  des personnels des piscines (enquête sur l’offre aquatique), et de dix métiers de la ville (jardinier, thermicien, agent des écoles…) ; elles permettent de débattre ensemble des futures conditions de ces activités, pour les rediriger posément.

Une démarche menée en commun

La redirection écologique est une démarche menée en commun et se veut la plus démocratique et ouverte qu’il soit. Elle met ensemble autour de la table les parties prenantes à une problématique à questionner voire rediriger pour de meilleurs respects des limites planétaires et de la justice sociale. Tout les Grenoblois-es sont donc concernées : si les thermiciens et les agents techniques des écoles sont interrogés, le point de vue des usagers, des enfants, des personnels doit lui aussi être entendu.