Wilhelmine Klug et Estelle Grandjacques ont porté le projet Superflux au Budget participatif en 2020. Celui-ci prévoit l'installation de distributeurs de protections périodiques gratuites et écologiques dans toute la ville ainsi que des ateliers décomplexés pour parler des menstruations.
«Le but est de rendre accessibles des protections saines pour la santé à toutes les personnes qui en ont besoin», expliquent les porteuses de projet. «Ce projet fait la promotion de la santé et de l'écologie. La précarité menstruelle en fait aussi partie bien sûr mais on ne voulait pas que ce soit stigmatisé.»
Au total, cinq exemplaires ont été installés. On les trouve à la Belle électrique, dans les Maisons des Habitant-es Abbaye et Chorier-Berriat, à la Mission locale ainsi qu'à la MJC Anatole France. Dans ce dernier endroit, le distributeur a été installé en libre accès dans les sanitaires.
«Ce projet est quelque chose qui nous paraît évident dans notre structure», raconte Leïdja Prevost, responsable du secteur adolescent de la MJC du quartier Mistral. «C'est un sujet qui concerne tout le monde. C'est un vrai projet citoyen.»
Citoyen, solidaire et écologique
Le prestataire qui a réalisé le distributeur a fourni un premier lot de protections bio en vrac. Ensuite, ils seront remplis par les deux porteuses de projet qui ont imaginé un système d'autofinancement : elles récoltent des cartouches d'encre usagées et leur revente permet d'acheter de nouvelles protections. Des points de collectes sont également mis en place pour permettre aux habitant-es de faire des dons.
Où trouver les distributeurs Superflux ?
- MJC Anatole France : 2 rue Anatole France
- Maison des Habitant-es Abbaye : 1 place de la Commune 1871
- Mission locale : 16 boulevard Agutte Sembat
- Maison des Habitant-es Chorier-Berriat : 10 rue Henri Le Châtelier
- La Belle électrique : 12 esplanade Andry Farcy
Dans le cadre du projet Superflux, Estelle Grandjacques et Wilhelmine prévoient d'organiser bénévolement des ateliers décomplexés pour tou-tes autour des menstruations :
«Plein de filles se posent des questions sur les menstruations mais ça reste parfois un tabou. Les raisons de l'absentéisme par exemple vont parfois plus loin que l'argent que l'on dépense pour les protections. Il y aura des thématiques qui s'adaptent à l'âge du public présent. On reste généraliste car on ne se substitue pas aux professionnels mais on peut réorienter des personnes qui en auraient besoin.»
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