Quand on pense Parkour, on pense souvent Yamakasi et le côté tête brûlée. C’est justement pour dépasser un peu ce mythe des jeunes qui font des acrobaties et sautent sur les toits
que le club grenoblois a mis en place des séances d’initiation, une fois par mois.
«L’idée est de pouvoir toucher un maximum de monde, de faire découvrir la pratique, explique le président de l’AGP Adrien Fiette. Nous acceptons les enfants à partir de 6 ans et on a déjà eu des personnes de plus de 60 ans.»
Reprendre confiance
Les séances sont d’ailleurs communes, ce qui permet de créer une bonne émulation entre les différentes générations. Tout le monde avance à son rythme et finit par s’entraider. Les jeunes aussi bien que les adultes prennent conscience qu’on peut se réapproprier l’environnement différemment et à travers lui se réapproprier son corps.
Et les appréhensions s’effacent. Cela permet déjà à des parents de voir que leurs enfants sont entre de bonnes mains mais aussi plus globalement à des adultes de reprendre confiance sur leur capacité à franchir des obstacles qui n’en sont finalement pas. Nos participants ont la sensation d’avoir accompli quelque chose à l’issue de ces séances d’initiation.
Parkour du combattant ?
Parfois abrégé en PK, le parkour est une discipline sportive acrobatique qui consiste à franchir des obstacles urbains ou naturels, par des mouvements rapides et agiles, sans recours à un quelconque matériel. La discipline mêle aussi bien la course à pied que les sauts, l’escalade et les déplacements en équilibre. L’Association Grenobloise de Parkour, créée en 2006, s’adresse à des pratiquant-es, appelés traceurs et traceuses, de tous niveaux. Parfois considéré comme un sport extrême, le parkour implique une progression lente, durable et réfléchie. La devise des traceurs est d’ailleurs «être et durer»