En général, je pars d'un album jeunesse ou d'une légende pour faire le lien avec ce que l'on est en train d'étudier en classe, comme on l'a fait pour l'Océanie ou les grands lacs américains
, explique Béatrice Olympieff, l'une des institutrices impliquées.
Le projet qu'elles mènent est lauréat du Coup de pouce vert Éducation, attribué dans le cadre de Grenoble Capitale verte de l'Europe 2022. Il vise à aborder le programme scolaire et les fondamentaux (lire, écrire, compter) d'une façon différente.
«Les relations humaines ne sont pas les mêmes dans un espace naturel et dans un espace clos, poursuit-elle. Pour certains élèves, qui n'aiment pas être contraints, l'école, c'est plus une obligation. Aborder cet apprentissage dans la nature, avec une impression de liberté, ça devient un plaisir. Cela fait du bien aux enfants qui sont en difficulté et tous s'approprient un peu la nature.»
Sensibiliser les enfants
Entre nature et scolarité, dedans et dehors, la manière de faire classe se transforme pour tisser des liens avec les animaux que les enfants peuvent rencontrer (comme les écureuils du quartier) et travailler avec la matière disponible, comme des branches ou des cailloux.
J'ai grandi dans un monde différent où la nature faisait partie de ma vie. La connaître est pour moi une évidence. L'idée est de leur faire apprendre des choses sur la nature, sur l'humain et à faire société. C'est vraiment l'âge pour les sensibiliser à la protection de ce qui nous nourrit et ce qui nous fait respirer.
L'année prochaine, c'est avec enthousiasme que Béatrice Olympieff rejoindra l'école Gérard-Philipe (qui dépend de l'école Malherbe) où elle espère continuer à développer ce type de pédagogie, au grand air.