J'ai habité place Joseph-Riboud, dans le quartier de l'Abbaye, de 1951 à 1961. Nous allions à pied au parc des Expositions, car c'était encore le nom du parc Paul-Mistral à cette époque, passer un peu de notre temps libre. J'avais alors une dizaine d'années et j'y allais avec mes sœurs, plus âgées, en descendant l'avenue Jeanne-d'Arc, en toute sécurité car il y avait encore très peu de voitures. Le parc avait conservé plusieurs éléments de l'Exposition internationale de 1925. Il n'était pas accessible comme aujourd'hui, il fallait respecter des horaires d'ouverture.
Admirer les montagnes
Yvonne est montée à plusieurs reprises dans la tour Perret, à pied la plupart du temps. Quand nous arrivions au sommet, nous passions un long moment à admirer les montagnes. La vue était magnifique et s'étendait loin. La sensation était exceptionnelle. Toute la partie de la ville au sud des Grands Boulevards était encore la campagne, avec quelques villas.
Militante de la première heure pour la réouverture du monument, Yvonne attend 2025 avec impatience. J'en suis si fière, de cette tour ! Quand je vois des touristes qui s'en approchent et la prennent en photo, je leur dis : Alors, elle est pas belle, notre tour ? Les gens acquiescent avec enthousiasme. C'est comme un phare sur notre ville, qui change de couleur au fil des heures de la journée. Si j'ai gardé un excellent souvenir de mes dix années passées dans cette belle cité de l'Abbaye, c'est aussi grâce à la tour Perret et à l'Exposition internationale ! Je suis sûre qu'il en sera de même pour tous les Grenoblois et toutes les Grenobloises quand elle sera à nouveau accessible au grand public, toute restaurée.