Plus de femmes sur les bancs des écoles scientifiques, voici l'un des combats de l'association grenobloise «Parité Science». Depuis 20 ans, elle intervient au sein des collèges et des lycées du territoire afin d'encourager les jeunes femmes à se diriger vers des filières scientifiques, si elles le souhaitent
comme l'explique Faïrouz Malek, chercheuse au CNRS et représentante de l'association.
Il faut dire que seulement 29% des chercheures scientifiques sont des femmes, d'après un rapport du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche publié. Ces inégalités s'expliquent notamment par le manque de modèles féminins. Les femmes scientifiques sont souvent absentes des manuels scolaires.
Témoigner à travers la parole et la culture
Rappeler l'importance de la mixité dans le domaine scientifique passe par le fait de s'adresser au public adulte, lié au domaine. Régulièrement, nous intervenons à travers des colloques au sein d'organismes du territoire tels que l'institut Paul Langevin, le CEA, le CNRS ou encore l'Université Grenoble-Alpes. C'est essentiel de casser les stéréotypes solidement ancrés.
Autre biais puissant pour passer des messages, la culture :
«Ces dernières années, nous avons présenté des expositions dont la plus récente, à la Casemate, mettait en valeur 50 portraits de femmes scientifiques.»
Féminiser l'ingénierie
En-dehors des chercheures, d'autres femmes issues du monde scientifique sont concernées par le manque de parité. Dans son dernier rapport, l'association Femmes Ingénieures indique que seulement 24% des ingénieurs sont des femmes en France.
Et ces dernières déplorent, très souvent, de nombreuses inégalités. Plusieurs femmes qui travaillent dans des entreprises liées à l'ingénierie sur le territoire ont pris part à l'association. Elles constatent des salaires plus bas par rapport aux hommes ou le manque de perspectives d'évolutions dans leur carrière.
Lorsque certaines sont membres de Parité Science, d'autres se voient offrir des conseils, du soutien.
«Nous pouvons par exemple nous porter caution morale lors d'un procès au Prud'homme, s'il faut défendre leur salaire et leur carrière», explique Faïrouz Malek avant de conclure : «Si en 20 ans les notions de parité et d'égalité au sein du monde scientifique se sont améliorées, le combat continue. Nous travaillons sur de nombreux projets.»
Informations complémentaires
à lire en complément
Solidarités