En mars 2014, Éric Piolle était élu Maire de Grenoble, notamment porté par deux engagements principaux : renouveler la démocratie locale et renforcer les services publics.
Services publics de proximité fragilisés
Dès 2016, les services publics de proximité ont été sévèrement attaqués. Le tristement célèbre « Plan de sauvegarde », qui n’était rien d’autre qu’une cure d’austérité, s’est traduit par la fermeture de bibliothèques dans les quartiers populaires, par la réduction du service de la médecine scolaire, par la baisse des subventions aux acteurs associatifs, culturels, sportifs… Dans le second mandat, malgré une hausse sans précédent de la fiscalité, l’action publique de proximité est à nouveau mise à mal par la fermeture de structures socioculturelles comme Le Plateau à Mistral et La Cordée à la Villeneuve, ou encore la volonté de vendre le bailleur social Grenoble Habitat.
Or, les services publics sont notre bien commun, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, les outils privilégiés pour mener des politiques publiques ambitieuses permettant de lutter contre les inégalités sociales et d’engager les indispensables transitions.
Démocratie locale mise à mal
En 2014, le premier des 120 engagements pris par Éric Piolle était de renouveler la démocratie locale. Là encore, que d’espoirs déçus ! On ne compte plus les plaintes des Unions de quartiers qui s’estiment écartées des circuits de prise de décision. Nombre de grands projets sont construits sans réelle concertation. Le dernier en date est emblématique de cette façon de faire : le lac baignable de la Villeneuve. La consultation a montré que seuls 14 % des habitants sont favorables au projet et pourtant, rien ne semble influer sur la majorité sortante.
Or, nous en sommes convaincus : il ne peut y avoir de vraie démocratie locale sans association, sans consultation, sans coconstruction des projets avec, par et pour les Grenobloises et les Grenoblois. La démocratie locale n’a de sens que si elle permet à chacun de s’exprimer, et notamment ceux que l’on appelle les « sans voix », qui ne s’expriment jamais dans ces cadres peut-être trop nombreux, sûrement trop complexes et trop peu compréhensibles pour les non-initiés.
Cécile CENATIEMPO, Hassen BOUZEGHOUB, Romain GENTIL, Lionel PICOLLET
Contact : groupe.nasa@grenoble.fr