Tout jeune Grenoblois, Hatem a très vite décidé de faire un don pour la restauration de la tour Perret. Ce monument le passionne à tel point qu’il a tout lu sur elle :
«C’est à la fois une expérience scientifique mais aussi un chef-d’œuvre architectural avec l’une des premières utilisations du béton contemporain. Tout ça pour prendre conscience de la nature qui nous entoure avec toutes les chaînes de montagnes (…)».
Des centaines d’habitant-es ont déjà choisi d’apporter leur contribution, quelques euros ou un peu plus, en fonction de leur budget et de leur intérêt au projet. Et la cagnotte grimpe de plus en plus vite !
Sur le site officiel de la Fondation du patrimoine qui accompagne l’initiative, on peut suivre chaque jour l’évolution des dons et partager un témoignage. Il y a celles et ceux qui ont accroché sur la tour Perret leurs souvenirs de jeunesse, d’autres qui voient en sa restauration «un nouveau phare pour Grenoble». Une habitante se dit «heureuse de pouvoir mettre [sa] pierre dans un aussi beau projet», une autre confie qu’elle «attendait ça depuis si longtemps»...
Des valeurs et une histoire à s’approprier
Bientôt centenaire, la tour Perret rafraîchit les perspectives. D’ici deux ans, entièrement restaurée et sécurisée, elle hissera le grand public là-haut sur sa terrasse panoramique à 60 mètres, pour lui proposer d’admirer les joyaux de sa couronne alpine.
Encourageant chacune et chacun à contribuer financièrement aux travaux, la Ville offre aujourd’hui des contreparties aux dons versés. Il est par exemple possible, à partir de 100 euros, d’adopter virtuellement un élément architectural de la tour. En l’occurrence un claustra, l’un des multiples segments ajourés qui ornent sa façade et distillent cette ambiance lumineuse unique à l’intérieur.
Tous les particuliers souhaitant faire un don bénéficient en outre d’une déduction fiscale. Les entreprises aussi ! Elles sont de toutes tailles, PME comme grands groupes, œuvrant dans les secteurs les plus variés, à soutenir le projet. L’ambition et l’innovation des travaux engagés pour la tour Perret font écho à leurs propres valeurs, si ce n’est à leur histoire. C’est le cas d’Artelia, par exemple, présent à Grenoble depuis plus d’un siècle (connu jadis sous le nom de Sogreah).
L’entreprise voit dans la tour «un symbole fort» de l’épopée de la houille blanche, c’est-à-dire de l’hydroélectricité, l’un des métiers où Artelia s’érige aujourd’hui parmi les leaders mondiaux. La Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, le groupe Loxam ou encore la société coopérative Sports et Paysages font aussi partie des toutes premières entreprises à avoir souhaité «graver» leur nom dans le béton armé de la tour Perret. Qui s’élance, grâce à la contribution des Grenoblois-es et des acteurs économiques, vers un nouveau siècle d’aventures palpitantes.