Vidéo : Les plantes vivaces à Grenoble Manon Dieny, Chargée de projet Fleurissement vivaces au service Nature en ville de la Ville de Grenoble, explique : "La plante vivace est une plante qui va vivre plusieurs années, de 2 à 20 ou 40 ans pour la pivoine. Elle a un système racinaire qui est très puissant, qui va venir s'installer dans le sol. On va venir jardiner les racines. On va permettre au sol de redevenir vivant, d'accueillir cette biodiversité et de pouvoir nourrir la plante qui va, elle, se développer. La vivace va durer plusieurs années. ça évite de la changer tous les six mois pour une nouvelle floraison. Le fait d'avoir des massifs qui sont plus pérennes, ça réduit la quantité de nombre de plants à produire et de godets en plastique qui sont utilisés et transportés. Il y a un intérêt aussi de baisse de l'empreinte carbone dans l'usage du plastique et dans le chauffage des serres. C'est une évolution générale des collectivités qui sont face à de nouveaux enjeux de changement climatique, de gestion de l'arrosage avec l'économie d'eau et des mesures face aux arrêtés sécheresse qu'on peut avoir en période estivale ou de chute de la biodiversité et d'importance de rétablir des écosystèmes dans les espaces de la de la ville. Il y a une dynamique générale d'évolution du fleurissement vers plus de vivaces. On va avoir des répercussions pour les équipes des parcs et jardins qui vont jardiner ces plantes au stade de la conception du massif. Il faut le réfléchir avec son évolution au cours des années, c'est-à-dire de bien anticiper le développement des végétaux. ça va être aussi sur la gestion du massif, reconnaître celles qui commencent à prendre un peu trop de place, celles qui disparaissent l'hiver et qui vont réapparaître sous la forme d’une petite rosette et qu'il ne va pas falloir désherber parce que ce n'est pas une adventices, qu'on ne souhaite pas, mais c'est l'échinacée qui est en train de repousser qui va fleurir seulement l'été suivant. Tout l'enjeu, ça va être, pour les jardiniers, d'apprendre à connaître cette nouvelle palette végétale pour concevoir les massifs, les entretenir. C’est une stratégie qui vise à garder une floraison et une esthétique dans la ville, mais tournée vers la biodiversité. On a un enjeu d'évolution vers 30 % de végétaux locaux dans les végétaux qu'on met dans la ville. Et pour qu'ils soient adaptés à notre faune locale et que les petits insectes puissent butiner nos fleurs. Ça veut dire qu'on n'aura pas le tableau livré avec toutes les fleurs dans un massif qui seront en fleurs en même temps. Ça va être une succession, un étalement de floraisons avec plein de surprises différentes au fil au fil du temps. On peut penser que ça va être un fleurissement qui est plus statique. Il y aura tout le temps des surprises d'une fleur qu'on va guetter, qui va être en bourgeon, qui va éclore un mois, et puis le mois suivant, ce sera une autre. Et c'est cette succession qui va faire des surprises." Des questions ? Besoin de conseils ? Contactez-nous sur www.vegetalisetaville.grenoble.fr