Restauration de la Tour Perret : Episode 6 - Un an de chantier

Dans ce sixième épisode de notre série vidéo consacrée à la restauration de la tour Perret, découvrez le résumé de cette première année de chantier en 5 mn.

Patrimoine et Histoire

Par Maxime SIbué, publié le 13 déc. 2024

Vidéo

Restauration de la Tour Perret . Episode 6 : Un an de chantier

Le chantier de la tour Perret ayant démarré fin 2023, nous revenons, une année plus tard, sur les grandes étapes de ces 12 premiers mois de restauration.

Maxime Sibué, vidéaste - journaliste présente ces étapes :

Nous sommes en décembre 2024, la première année de restauration de la tour Perret arrive à son terme. Alors, si vous avez loupé quoi que ce soit, vous êtes au bon endroit.

On vous résume cette année exceptionnelle en cinq minutes.Qui dit chantier, dit avant tout sécurité. La première étape a consisté en la création d'une zone de travaux. Habillée de panneaux informatifs, elle permet d'éviter les intrusions, délimite l'espace nécessaire à la bonne réalisation de la restauration et apporte confort et sécurité aux équipes présentes sur place. Une véritable base de vie verra le jour. Mais avant ça, il a fallu faire un peu de ménage.

Ici, pas de balai ni d'aspirateur. On parle de la démolition de la casquette de l'édifice, trop abimée, et des premières marches de l'escalier, trop encombrantes pour les travaux à venir. Pas d'inquiétude, tout sera reconstruit à l'identique, dans le respect de ce qu'impose ce patrimoine classé au Monument Historique. Les ascenseurs, quant à eux, ont voyagé jusqu'en Suisse, à Berne, pour être restaurés avec minutie par l'entreprise EMCH.

Ils seront de retour dans quelques mois.

Étape trois, plus que primordiale, la reprise des fondations de l'édifice. Là, c'est du lourd, près de quarante colonnes de ciment, profondes de douze mètres et larges d'un mètre cinquante ont été coulées sous la tour par l'entreprise Keller pour envelopper et consolider les fondations originales. La technique utilisée s'appelle le jet grouting, c'est assez colossal à mettre en œuvre, on vous a d'ailleurs détaillé tout le procédé dans l'épisode trois de cette même série.

La voici, la base de vie. Construite sur deux niveaux, elle est essentielle aux bonnes conditions d'hygiène du personnel. On y retrouve vestiaires, toilettes, douches, salles de réunion, chauffage l'hiver, climatisation l'été et elle fait partie d'un plan général de sécurité mis en place pour considérer et éviter tous les risques potentiels qui peuvent survenir sur un chantier d'une telle verticalité.

Après la base de vie, c'est au tour des échafaudages de voir le jour. Conçu par l'entreprise CIREME, l'échafaudage extérieur suit les courbes de la tour sans lui transmettre les charges. En gros, il l'enveloppe mais ne la touche pas ou que très peu. Il atteint aujourd'hui la terrasse à cinquante mètres et devrait rejoindre le sommet en avril 2025. Un second échafaudage a été construit à l'intérieur de la tour. Sa structure s'adapte aux éléments présents dans le monument, tels que les escaliers ou les installations dédiées aux ascenseurs. Le tout dans seulement huit mètres de diamètre, c'est un véritable défi technique qui a été relevé avec succès par les équipes.

Cet échafaudage intérieur a notamment facilité l'installation de trois prothèses octogonales à trois hauteurs différentes. Appelées buttons, elles assurent la stabilité du monument pendant toute la restauration des piliers, réalisée en trois phases.

Phase une, la purge des bétons dégradés. L'objectif a été de retirer les bétons non sains, trop abîmés des piliers de la tour. Après les tests de purge à l'hydro démolition, il a été retenu l'utilisation du marteau-piqueur pour mener à bien cette intervention. Phase deux, Le remplacement des armatures métalliques trop corrodées. Après avoir déterminé quelles sont celles à conserver et celles à remplacer. Phase trois, la projection du nouveau béton. Les équipes ont appliqué une première couche pour enrober les armatures de quatre centimètres de béton, ceci afin de bien les protéger, puis une seconde de finition qui permet d'obtenir une esthétique similaire à l'aspect original grâce à un procédé appelé estampage.

Pendant ce temps, une opération chirurgicale s'est déroulée dans l'édifice pour mettre en place la PCCI, Protection Cathodique par Courant Imposé. C'est un procédé qui consiste à faire passer un courant électrique dans les armatures de la tour pour éviter leur corrosion et donc la dégradation des bétons. C'est essentiel pour que l'édifice retrouve une longue espérance de vie. On vous prépare un reportage complet sur le sujet.

Merci de suivre ce chantier historique avec nous. D'autres reportages arrivent très bientôt.

Générique de fin
Tour Perret : la restauration. Episode 6 : Un an de chantier

  • Production : Ville de Grenoble
  • Réalisation et écriture : Maxime Sibué
  • Remerciements :
    • Adem Bensaada
    • François Botton
    • Jordan Claustre
    • Gilles Froidevaux
    • Claus Habfast
    • Cédric Haberey
    • Dorian Pastiau
    • Caroline Snyers
    • Valérie Vacchiani
    • Marine Wiki-Nuytten.
  • Logos des partenaires :
    • Préfète de la Région Auvergne Rhône Alpes
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    • Isère le Département
    • TéléGrenoble
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    • Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné

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