Des enfants prennent le goûter dans un parc.
© Sylvain Frappat

Grenoble, toujours l’amie des enfants

Depuis 2014, la Ville de Grenoble a sa place dans le réseau des 400 villes françaises «Ville amie des enfants». Un label de l’Unicef décerné tous les six ans, qui favorise le bien-être de chaque enfant, dans l’espace public comme à l’école. Zoom sur trois plans d’action menés par la Ville.

Enfance et Jeunesse

Par Alice Colmart, publié le 2 nov. 2023

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Honorer le label de l'UNICEF «Ville amie des enfants» passe par la mise en place de différentes politiques publiques parmi lesquelles l'inclusion des enfants au sein de l'espace public, leur accès à une alimentation saine ou encore à une meilleure santé.

Qualité de l'air en classe

Différents projets ont été mis en place dans ce domaine parmi lesquels l'installation de capteurs de CO2 en classe. En effet, les enfants, qui ont un système respiratoire en développement, sont d'autant plus sensibles à la qualité de l'air intérieur, trois à cinq fois plus pollué que l'air extérieur (selon l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur).

Prenant cette donnée en compte et pour faire face à l'épidémie de Covid-19, l'Éducation nationale a demandé à ce que les Villes équipent les classes de ces dispositifs.

Un outil d'alerte dont Corinne Sayous, cheffe de projet Transition Écologique, au sein de la Ville de Grenoble, nous a donné les spécificités. Le CO2 est un marqueur de la saturation de l'air. Lorsqu'il y a une forte concentration de CO2 dans une classe, le capteur devient rouge. Cela signifie donc que c'est le moment de renouveler l'air avec de l'air extérieur. Un repère pertinent pour les enseignant-es qui savent ainsi quand il est nécessaire d'ouvrir la fenêtre.

Notons par ailleurs que, depuis 2012, la Ville mène également un travail sur l'impact sanitaire et environnemental des fournitures scolaires, du mobilier, ou encore des bâtiments scolaires.

Bio et local dans les cantines

Le bien-être des enfants a également toute sa place au sortir des classes, à la cantine. Depuis 2014, la mairie a ainsi décidé de doubler la part de produits biologiques et d'origine locale au sein des repas à la cantine. «Et ce pour favoriser une alimentation respectueuse de l'écosystème et de la santé des enfants», explique Jean-François Saint-Dizier, chef de projet Parcours éducatifs et partenariats.

Depuis 2022, les élèves peuvent également manger végétarien, dans le menu standard, s'ils le souhaitent. Ce repas n'est pas imposé : les enfants ont le choix avec deux autres plats qui contiennent de la viande et du poisson, ou seulement du poisson. L'idée est ainsi de sensibiliser les enfants à la variété des goûts et à l'alimentation végétale.

Une ville à hauteur d'enfant

Autre enjeu essentiel, l'inclusion des enfants au sein de l'aménagement de la ville. À travers différents dispositifs, nous souhaitons faire en sorte que les lieux de vie, les transports, la mobilité, les espaces soient adaptés et ouverts à elles et eux, explique Jean-François Saint-Dizier.

Parmi les projets déployés par la municipalité, Place(s) aux enfants veut piétoniser et sécuriser les rues des entrées d'écoles ou encore développer l'animation des lieux.

Cet été, une portion de l'allée des Romantiques a par exemple été transformée «pour en faire un lieu de fraîcheur, piétonisé». Aussi depuis 2022, l'école Anthoard, dans le quartier Berriat, a été davantage végétalisée et trois arbres ont été plantés sur son parvis.