Une Tour bientôt centenaire
Du haut de la tour, un siècle d’histoire.
Pointée vers le ciel, tournée vers l’avenir : dans le passionnant récit de la capitale des Alpes, la tour Perret s’érige en repère historique et économique.
Unique vestige de l'Exposition universelle de la houille blanche et du tourisme en 1925, la tour Perret fut la première tour en béton armé de grande hauteur au monde. Elle marqua une profonde rupture avec les canons de la construction, alors dévolue à la pierre et au métal.
L’audace hors les murs
Construite par les frères Auguste et Gustave Perret à la demande du maire de l'époque, Paul Mistral, la tour Perret éclaire la grande tradition bâtisseuse de Grenoble, berceau de "l'or gris" (ciment artificiel). Le monument symbolisait aussi le décollage économique de Grenoble, propulsé en particulier par l'hydroélectricité, cette "houille blanche" chère au papetier Aristide Bergès.
Pour Grenoble, la tour Perret a marqué un tournant architectural et urbain. La ville n'a cessé de croître par la suite, franchissant dès lors les fortifications qui l'enserraient depuis des siècles. Le symbole d'une émancipation tout aussi sociale : à partir de cette époque, la ville-centre a noué des liens plus forts avec les faubourgs disséminés au sud.
La tour Perret a traduit l'ambition d'une vision d'avenir partagée par le plus grand nombre à son époque. C'est cette même ambition que la tour Perret souhaite à nouveau incarner à l'occasion de sa restauration.
Célébrer la révolution alpine
L'Exposition universelle de la houille blanche et du tourisme attira plus d'un million de visiteurs en moins de cinq mois. Cet événement projettera Grenoble dans une nouvelle ère d'expansion industrielle, scientifique et touristique. La tour Perret représentait la centralité de Grenoble dans l'arc alpin. Le site de l'événement a laissé place à la création du parc Paul-Mistral.