Grenoble, commune Compagnon de la Libération

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Grenoble a très tôt farouchement lutté contre l’occupation hitlérienne. Cela lui a valu d’être honorée le 5 novembre 1944 de la croix de la Libération remise place Pasteur par le général de Gaulle au maire Frédéric Lafleur, ancien résistant.

Décret du général de Gaulle du 4 mai 1944

« Ville héroïque à la pointe de la résistance française et du combat pour la libération. Dressée dans sa fierté, livre à l'Allemand, malgré ses deuils et ses souffrances, malgré l'arrestation et le massacre des meilleurs de ses fils, une lutte acharnée de tous les instants. Bravant les interdictions formulées par l'envahisseur et ses complices, a manifesté le 11 novembre 1943, sa certitude de la victoire et sa volonté d'y prendre part. Le 14 novembre et le 2 décembre 1943, a répondu aux représailles et à l'exécution des chefs des mouvements de la résistance, par la destruction de la poudrière, de la caserne, de transformateurs et d'usines utilisés par l'ennemi. A bien mérité de la Patrie. »

En sa qualité de maire de Grenoble, Frédéric Lafleur reçoit des mains du général de Gaulle, et au nom de la ville, la croix de la Libération le 5 novembre 1944, sur la place Pasteur.

Les Communes Compagnon

Porteuses de l'héritage de l'ordre de la Libération

«Si les individus sont destinés à disparaître, les collectivités Compagnons continueront à témoigner dans l'avenir de ce qu'a été l'Ordre de la Libération », déclarait le Général de Gaulle à Thierry d'Argenlieu, Chancelier de l'Ordre de la Libération, le 18 janvier 1946.

Le souhait du général de Gaulle de confier aux Communes Compagnons l'héritage de l'ordre de la Libération a pris force de loi en 1999.

La loi du 26 mai 1999 votée pour créér le «Conseil national des communes Compagnon de la Libération» (CN-CCL), a été remaniée par le texte du 9 mars 2012 afin de donner mandat aux communes Compagnon d'assurer la pérennité de l'Ordre, de son musée et de la mémoire de ses Compagnons.

  • Nantes (11 novembre 1941)
  • Grenoble (4 mai 1944)
  • Paris (24 mars 1945)
  • Vassieux-en-Vercors (4 août 1945)
  • Île de Sein (1er janvier 1946)

Ces cinq communes sont aujourd'hui porteuses de l'héritage de l'ordre de la Libération. C'est pour sceller cet engagement à l'heure où les derniers Compagnons s'éteignent que les cinq maires des communes Compagnon ont renouvelé, le 22 mai 2019 à Vassieux-en-Vercors, le serment du 20 mars 2013 de perpétuer le souvenir de l'ordre.

Placé aujourd'hui sous la gouvernance du ministère des Armées, l'ordre de la Libération est co-présidé par le général Christian Baptiste, délégué national, et de manière tournante, par l'un des cinq maires des communes Compagnon de la Libération. En 2022, cette co-présidence est assurée par le maire de l'Ile de Sein.
En 2023 elle sera assurée par le maire de Nantes et en 2024 par le maire Grenoble.
Aujourd'hui, les Compagnons de la Libération ne sont plus, Hubert Germain le dernier Compagnon de la Libération est décédé le 12 octobre 2021. Il a été inhumé au Mont Valérien, près de Paris le 11 novembre 2021.

Les communes Compagnon ont renouvelé, le 22 mai 2019 à Vassieux-en-Vercors, le serment du 20 mars 2013 de perpétuer le souvenir de l’ordre.

L'Ordre de la Libération

Deuxième ordre national français après la Légion d'honneur, l'Ordre de la Libération a été créé le 16 novembre 1940 à Brazzaville par le général de Gaulle pour récompenser celles et ceux qui participeraient de façon exceptionnelle à la libération de la France.
Il rassemble 1038 Compagnons de la Libération, dix-huit unités combattantes et cinq communes. Forclos en 1946, l'ordre ne compte qu'un seul titre et un seul insigne. Il est le seul ordre national porteur des valeurs de la Résistance qui sont aujourd'hui un des fondements de la démocratie.