La Libération

Repères chronologiques

  • Dès le 16 novembre 1940, le général le général de Gaulle institue à Brazzaville (Congo) l'ordre de la Libération. Il est destiné à "récompenser les personnes et les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de la Libération de la France et de son Empire".
  • Deux ans et demi après Nantes, Grenoble se voit à son tour honorée par décret du 4 mai 1944 pour les actions accomplies par la Résistance locale. Notamment parce qu'elle a réussi à faire exploser les dépôts d'armes de l'occupant nazi stockés au polygone d'artillerie et à la caserne de Bonne, en novembre et décembre 1943. La distinction marque aussi le lourd tribut payé par la ville lors des actions de répression du 11 novembre 1943 et de la "Saint-Barthélemy grenobloise" du 25 au 30 novembre suivant.
  • Le 15 août 1944, le débarquement de Provence et la progression rapide des troupes alliées sur les routes alpines contraignent l'occupant allemand à se replier. C'est la débandade dans le camp ennemi. Le général Pflaum décide d'évacuer Grenoble dans la nuit du 21 au 22 août 1944.
  • Le 22 août 1944 au matin, les maquisards et groupes francs (Forces françaises de l'intérieur) ainsi que le 1er bataillon de choc, commandé par l'aspirant Muelle, investissent la ville. Ils sont rejoints en début d'après-midi par les soldats américains du 143e régiment d'infanterie du colonel Philip Johnson. Les Grenoblois les accueillent avec ferveur le long du cours Jean-Jaurès. La partie sud de cette artère sera rebaptisée cours de la Libération avant la fin de l'année 1944.
  • Le 2 septembre 1944, le département de l'Isère est entièrement libéré.
  • Le 5 novembre 1944, le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, remet officiellement au maire de Grenoble, Frédéric Lafleur, la croix de la Libération, place Pasteur, devant la Maison des étudiants, là-même où avaient été arrêtés les manifestants du 11 novembre 1943.
    Après Nantes et Grenoble, Paris (24 mars 1945), Vassieux-en-Vercors (4 août 1945) et l'île de Sein (1er janvier 1946) ont également été honorées du titre de commune "Compagnon de la Libération". Depuis 2012, elles assurent la pérennité de l'ordre dans le cadre du Conseil national des communes Compagnon de la Libération.
    En attribuant à Grenoble le titre de commune « Compagnon de la Libération », le général de Gaulle a honoré la ville de la plus haute distinction pour les actions de la Résistance locale. Dès la fin de la guerre, les nouvelles autorités ont à cœur de construire la mémoire des événements et d'effacer le souvenir du régime de Vichy par la dénomination de voies publiques – qui retrouvent parfois leur nom d'avant 1940 -, l'édification de monuments [lien vers l'onglet Mémoire] et l'organisation de cérémonies.
    Quatre-vingts ans plus tard, cette mémoire, entretenue par les pouvoirs publics et la société civile, est toujours vive à Grenoble.